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Il y a quelques temps de cela, les Etats-Unis ont élu un nouveau Président.

Le jour de son élection, que n’a-t-on pas entendu comme sornettes !

« Le premier président noir des Etats-Unis ». Faux : Obama n’est ni noir, ni blanc, ni métis, c’est un mulâtre. Et dire qu’il est noir relève du racisme (anti-blanc) puisque c’est faire prévaloir sa part noire sur sa part blanche.

Mais ceci n’est rien par rapport à ce qui s’est accompli sous nos yeux. En effet, avec cette élection, les Etats-Unis sont passés d’un des pays les plus détestés du monde à celui où les rêves deviennent réalité, où tout est possible, où un « noir » est parvenu au poste suprême.

En un tour de main, du jour au lendemain, ce changement s’est opéré juste parce qu’une marionnette non-blanche est devenue président.

Car ne nous y trompons pas ; Obama est bien une marionnette. Mis en avant par des financiers/stratèges occultes, afin de redorer le blason d’une Amérique en déclin de popularité, à bout de souffle. Sa campagne électorale fut une des plus chères que les Etats-Unis aient jamais connues dans leur histoire. Le coup de pub a fonctionné ; Alléluia !

Plus de 80% de la population mondiale dit-on aurait voté Obama. Les noirs d’Afrique mais aussi ceux présents sur les autres continents étaient tous devenus, le soir du vote et les jours suivants, des « américains noirs ». Et d’aucuns de réclamer un Obama comme Président en France ou ailleurs. Nous nagions dans un communautarisme au ressentiment sous-jacent, en pleine revendication victimaire et revancharde.

La France, comme les autres pays d’Europe de l’Ouest d’ailleurs, ne sont pas les Etats-Unis ; nous ne sommes pas un pays d’immigration. Nous n’avons pas la même histoire, la même culture, la même géopolitique. Bref, aucune comparaison possible.

Les financiers/stratèges américains à l’œuvre derrière cette victoire d’Obama avaient bien calculé leur coup ; ils avaient bien choisi également le soi-disant adversaire, John McCain, pour que le résultat soit sûr. Ce dernier était une caricature ; fausse alternative mais vrai repoussoir ; vrai-faux héros de la guerre du Vietnam, qui a dû sa popularité et toute sa carrière politique qu’au seul fait d’avoir été filmé par une télévision alors qu’il était prisonnier des vietnamiens. Sans compter sur son hystérique de colistière ; harpie de la fausse réaction, parangon de l’authentique stupidité américaine, étalon du degré zéro de la pensée politique. Le jeu n’était pas égal du tout. Obama ne pouvait que gagner.

C’est vrai qu’il l’on bien choisi Obama : grand, élégant, ni noir, ni blanc, instruit, photogénique, la parole aisée, le timbre clair, bref, la belle figure médiatique. Il « passe » bien.

Alors ? L’arrivée d’Obama : un conte de fée, un rêve ? C’est ça ?

Non ; c’est une illusion. Je crois bien que l’on ne déchante sous peu – enfin, je veux parler de ceux qui ont explosé de joie et de ravissement à son élection. Obama n’est peut-être pas le WASP archétypal, c’est certain, mais sa cervelle, elle, est bel et bien WASP. Rien ne changera dans la politique étrangère US ; les tendances lourdes ne dévieront pas d’un iota ; Ce sera toujours "America First !" sur les rails de la "Manifest Destiny". Rien ne changera dans la « vocation » des Etats-Unis à agir à sa guise dans le monde. Il ne faut pas oublier que les Etats-Unis se conçoivent comme la nouvelle Jérusalem terrestre ; ils ont un devoir à accomplir, une mission. Nous ne sommes plus, là, dans le rationnel ni dans la realpolitik. Les gouvernements américains ont une conception messianique du monde. Si les Etats-Unis existent, c'est pour conduire "les pays et les hommes de bonne volonté", "châtier les méchants" et ce pour "le bien de l'humanité".
Dans cette rhétorique, si je ne veux pas, par exemple, me reconnaître dans cette "humanité" américanomorphe, américanocentrée, je me projette et me propulse immédiatement et de manière mécanique, dans le camp des "monstres", des "méchants", des "voyous". Une logique idéologique implacable, un discours où l'on ne peut dire "non", sans être voué aux gémonies. Et ne plus faire partie de cette « humanité », ne légitime que d'autant plus le discours d'anéantissement qui s'ensuit. Exterminate them all !

Mais je ne veux pas être néantisé. Je veux seulement être ce que je suis, à savoir un non-américain.

 

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